Une pastille immaculée, rien de plus. Cela suffirait-il pour faire comprendre l’art contemporain à celui qui la prendrait ? Telle est la promesse de Dana Wyse, et de ses séries « Pills and Remedies ».
A l’heure où les progrès médicaux semblent pouvoir nous guérir de tout –ou presque-, l’artiste canadienne propose un panel de gélules et autres produits pharmaceutiques pour répondre aux besoins de chacun. Enfermés dans un étroit sachet de plastique avec pour seule inscription un carton aux esthétiques tirées des années 1960, ces remèdes miraculeux se parent de couleurs acidulées. Avoir une famille parfaite, croire en Dieu, comprendre le sens de la vie… autant d’aspirations auxquels ceux-ci nous promettent de répondre instantanément !
Face à cette offre pléthorique, ces médicaments magiques semblent apporter des solutions à tous nos problèmes, pathologiques ou non. Serions-nous devenus collectivement hypocondriaques, ou est-ce la société qui est malade ?
Toujours avec un second degré décapant, Dana Wyse nous renvoie à nos désirs inavoués et notre volonté de correspondre à tout prix aux normes sociales, quitte à prendre des cachets douteux.
Débutée en 1997, sa série « Jesus has a Sister Productions » fête cette année ses 20 ans d’existence, pour lesquels la Sorbonne ArtGallery a consacré une exposition au printemps dernier. Il n’empêche que ses œuvres, reproductibles à l’infini, sont toujours autant d’actualité et provoquent la même hilarité. Reprenez-en donc une dose !
Association DADA 
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